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JP-SilueD'octobre 2013-Avril 2014, j'ai été à Khazendaria, un village du diocèse de Sohag en Haute- Égypte. J'ai été dans une paroisse copte catholique dans le but de continuer l'apprentissage et la pratique de la langue arabe.

            Cet apprentissage et pratique de l'arabe m'ont plongé dans la vie quotidienne de cette paroisse. Cela m'a introduit dans la culture rurale égyptienne, et aussi dans la vie de l'Eglise copte catholique avec ses frères voisins orthodoxes et musulmans. Aussi cela m a-t-il donné d'apprécier la vie de ce village. Une vie beaucoup paysanne au cœur de laquelle se trouve l'Eglise. L'Eglise est très importante ici. Outre que c’est un lieu de prière et de rencontre avec Dieu, c'est aussi un lieu de rencontre entre les personnes, un lieu d'éducation et d'épanouissement.

 

            Ainsi pour la langue, j'apprenais plus avec les gens que je rencontrais ici à l'Eglise; surtout que nous avions constamment des rencontres de jeunes, enfants et adultes de différents mouvements et groupes. J'apprenais aussi dans les familles que nous visitions très régulièrement. Des familles très accueillantes, serviables, généreuses, et disponibles.

            Le curé de la paroisse et les sœurs (les Sœurs de la Charité Sainte Jeanne Antide de Besensson) qui y sont présentes ont été aussi une grande aide pour moi dans ce stage de langue et dans l'intégration de la vie de la paroisse. Avec eux, j'apprenais à dire la messe copte catholique et la messe latine en arabe. Avec eux, je participais aux différentes rencontres des différents groupes de la paroisse. Et Je visitais avec eux aussi d'autres villages environnants et aussi des familles musulmanes à l'occasion de leurs fêtes.

            Ce stage de langue qui a duré six (6) mois, a été, une véritable expérience missionnaire dans une zone rurale et avec une Eglise de rite différent; le rite copte catholique. Et cela m'a donné de découvrir et de connaître une autre façon de vivre l'Eglise catholique dans un milieu culturellement oriental et dans une ambiance musulmane. Cette expérience m'a interpelé sur le charisme traditionnel de notre fondateur, Mgr de Marion Brésillac dans ce milieu. Dans un tel milieu, la SMA a sa pierre à apporter pour l'édification de l'Eglise en y actualisant son élan missionnaire. Celui notamment de l'évangélisation et de faire des vocations pour l'Eglise locale et pour la SMA elle-même à travers pastorales bien indiquée. Une pastorale qui va à la rencontre des plus pauvres; les plus nécessiteux de l'évangile. Certes les gens y sont beaucoup religieux, mais la SMA peut contribuer, à travers son charisme d'évangélisateur, à entretenir la flamme de la foi vivante dans cet élan religieux des populations à travers ses actions pastorales. La Haute-Egypte est un lieu missionnaire qui a aussi besoin de la SMA. Et l'Evêque de Sohag, n’a pas maqué de nous le signaler et de nous y inviter vivement. Il nous a manifesté vivement son souhait de voir la SMA présente dans son diocèse. Et il a même manifesté ce désir lors de la visite du P. Antonio Porcellato ici à Sohag. Ne serait-ce pas une ouverture de la SMA à d'autres horizons de notre Eglise catholique et de mettre au service de l'Eglise notre dimension missionnaire de dialogue œcuménique, interreligieux et interculturel, et de mettre en pratique notre esprit de collaboration avec l'Eglise locale?